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2024
Lauréate du Prix SAM pour l'art contemporain, Anderson s'est rendue au Brésil, où elle a rejoint plusieurs membres de communautés afro-brésiliennes et autochtones qui partagent, comme elle, la même manière d’agir avec la Terre et autres entités. Adoptant le concept du symbiocène, aux côtés d'Anna Dantes et du collectif Selvagem, elle rencontre Ailton Krenak et donne naissance au « Geste Krenak », un geste d'engagement envers la Terre.
2023
En s’appuyant sur la pensée de la physicienne Karen Barad, qui postule que tout est vivant et vibrant — que les objets inanimés comme les roches, les rivières et les particules possèdent une « substance active » et ne sont pas de simples entités passives — Anderson engage un dialogue avec le monde nonhumain dans l'exposition Spiritual Urgency au Stedelijk Museum. Les concepts de Barad sur l’intra-activité non humaine soulignent que toutes les choses, qu’elles soient animées ou inanimées, participent activement à la construction du monde. Cette philosophie imprègne l’approche d’Anderson, qui considère ces entités comme ‘collaborateurs' plutôt que de simples objets.
2022
En 2022, Anderson présente une grande installation sculpturale composée de centaines de câbles internet dans l'exposition « Réseaux-Mondes » au Centre Pompidou à Paris. C’est à ce moment-là qu’elle découvre dans le MIT Tech Review que des entreprises créent des données synthétiques afin d'éviter les biais du monde réel et d'améliorer la formation des intelligences artificielles.
2021
Dans l'exposition « Global Positioning System » à la Patinoire de Bruxelles, Anderson peint directement avec des objets qui composent un GPS, créant des danses qui donnent vie à quatre peintures, chacune mesurant 40 mètres de long.
2020
Au Centre Pompidou, nominée pour le « Prix Marcel Duchamp », Anderson présente peintures, sculptures et performances qui explorent la place du corps et sa relation au monde technologique, à une époque où le trafic internet mondial atteint des niveaux sans précédent avec plus de 5 milliards d'utilisateurs connectés à travers ces réseaux dans le monde.”
2019
La résidence à l'Atelier Calder est une étape importante pour Anderson. C'est la première fois que l'artiste dispose d'un « véritable atelier », lui permettant de développer des peintures de grande envergure créées au sol, où elle danse avec des éléments architecturaux et des objets technologiques.
2018
L’installation sculpturale « Itinéraires d’un Corps » est exposée dans la grande nef de la Patinoire Royale à Bruxelles. Chaque motif des sculptures correspond à un changement de direction du corps, lui permettant de récupérer — une réponse aux mouvements des robots de Boston Dynamics.
2017
Commande pérenne pour le Palais des Italiens à Paris, où Anderson récupère les données des colonnes historiques de l'atrium pour créer de façon collective les sculptures « Columns Data ».
2016
Marche circulaire de 181 km à la Saatchi Gallery de Londres pour créer la sculpture « Biosphere ».
2015
Pour son exposition « Data Space » à l'Espace Culturel Louis Vuitton à Paris, Anderson récupère les données de quatre éléments architecturaux de l’espace (les puits de lumière, l’ascenseur, les lattes de bois du couloir, les rails électriques) pour créer ses premières Data Architectures, dont les « Floorboards Data » entreront dans les collections du Centre Pompidou à Paris.
2014
Lors de l'exposition « Memory Object Memory Movement », la Wellcome Collection à Londres accueille 30 000 visiteurs participant à des performances quotidiennes sur une période de quatre mois, explorant ainsi des façons alternatives de mémoriser et de se connecter aux objets.
2012
Anderson comprend l'importance de la création collective. À la Whitechapel Gallery de Londres, accompagnée de 25 performeurs, elle « mémorise » les livres apportés par le public.
2011
Anderson développe sa propre technique de tissage basée sur des mouvements répétitifs qui entourent un objet avec un éco-fil couleur cuivrée qui symbolise les connexions cérébrales et technologiques des débuts d’internet. « Rituals » au Freud Museum de Londres est la première exposition solo d’Anderson, où elle présente à grande échelle le geste originel d’entourer un objet de fil. Elle démontre ainsi qu’en se connectant à l’objet par le fil, elle tisse et mémorise sa relation avec lui.
2010
Une rupture nette et décisive avec son travail vidéo, qui incluait maquettes et accessoires, Anderson prend ses distances avec ces travaux, les considérant comme des « œuvres de jeunesse ». Alors qu’elle se remet au dessin et à la peinture, elle range son atelier pour faire de la place et redécouvre des artefacts technologiques qu’elle avait conservés des années auparavant.
2005
Master du Goldsmiths College, Londres.
2001
Master de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts à Paris.
1998
Anderson est admise à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris grâce à son travail de peinture. Pourtant, quelques mois plus tard, elle abandonne la peinture pour expérimenter la vidéo et crée un journal de jeunesse d’après la mémoire qu’elle en a.
1992
Tests Asperger.
1989
À mesure que le World Wide Web se développe, Anderson commence à collectionner des appareils électroniques, des objets technologiques usagés et des circuits imprimés avec lesquels elle développe des liens forts.
1985
Fascination pour les ordinateurs et les télescopes.
1984
Anderson commence à peindre en rejetant activement l’approche de la pensée occidentale.
1980
Lors des ateliers pour enfants à Créteil, Anderson réalise la même peinture chaque mercredi, non pas pour les personnes de son entourage, mais pour les objets et les espaces autour d’elle.
1977
Alice passe chaque week-end dans la forêt chez sa grand-mère et se lie d'amitié avec plusieurs arbres et une petite rivière.
1972
Née à Alfortville dans le Val-de-Marne en France.
CHRONOLOGIE
EN
2024
Winner of the SAM Prize for Contemporary Art, Anderson traveled to Brazil, where she joined several members of Afro-Brazilian and Indigenous communities who share her way of interacting with the Earth and other entities. Embracing the concept of the symbiocene, together with Anna Dantes and the collective Selvagem, she meets Ailton Krenak and gives birth to the “Krenak Gesture”, a gesture of Earth commitment.
2023
Building on physicist Karen Barad’s idea that everything is alive and vibrates—that even inanimate things like rocks, rivers, and particles possess an "active substance" and are not just passive objects —Anderson opens a dialogue with the nonhuman world in the "Spiritual Urgency" exhibition at the Stedelijk Museum. Barad’s concepts of intra-activity and nonhuman agency also emphasize that all things, animate or inanimate, actively shape the world. This essence is conveyed as Anderson engages with these entities as collaborators, not mere objects.
2022
In 2022, Anderson exhibits a large sculptural installation featuring hundreds of internet cables in the 'Worlds of Networks' exhibition at the Centre Pompidou in Paris, at a time when global internet traffic reached unprecedented levels with over 5 billion users worldwide connecting through such networks.
2021
The exhibition "Global Positioning System” at the Patinoire in Brussels, where Anderson paints directly with objects that compose a GPS, creating dances that give life to four paintings, each 40 meters long.
2020
At the Centre Pompidou, as a nominee for the "Marcel Duchamp Prize," Anderson presents paintings, sculptures, and performances that explore the place of the body and its relationship to an exponential technological world.
2019
The residency at Atelier Calder is an important milestone for Anderson. It is the first time the artist has a ‘proper studio,’ allowing her to develop large-scale paintings created on the floor, where she dances with architectural elements and technological objects.
2018
The major sculptural installation “Itinéraires d’un Corps” is exhibited in the grand nave of the Patinoire Royale in Brussels. Each sculpture’s pattern corresponds to a body change in direction, allowing her body to recover—a response to the movements of Boston Dynamics robots.
2017
A perennial commission for the Palais des Italiens in Paris, where Anderson collects data from the historical columns of the atrium to collectively create the sculptures 'Columns Data.'
2016
Circular walk of 181 km at the Saatchi Gallery in London to create the sculpture “Biosphere.”
2015
For her exhibition 'Data Space' at the Espace Culturel Louis Vuitton in Paris, Anderson collects data from four architectural elements of the space (the skylights, the elevator, the wooden floorboards, and the electric rails) to create her first Data Architectures, one of which, 'Floorboards Data,' will enter the collections of the Centre Pompidou in Paris.
2014
During the exhibition 'Memory Object Memory Movement,' the Wellcome Collection in London hosts 30,000 visitors participating in daily performances over a period of four months, thus exploring alternative ways of memorizing and connecting with objects.
2012
Anderson understands the importance of the collective creation. At the Whitechapel Gallery in London, together with 25 performers, she “memorizes” books brought by the public.
2011
Anderson develops her own weaving technique based on repetitive movements that encircle an object with an eco-friendly copper-colored thread, symbolizing the cerebral and technological connections of the early internet. 'Rituals' at the Freud Museum in London is Anderson’s first solo exhibition, where she presents on a large scale the original gesture of encircling an object with thread. She demonstrates that by connecting to the object through the thread, she weaves and memorizes her relationship with it.
2010
A clear break and decisive shift away from her video work, which included maquettes and props, Anderson distances herself from these pieces, regarding them as 'early works.' As she returns to drawing and painting, she tidies up her studio by organizing and cleaning to make space and rediscovers technological artifacts stored away years before.
2005
Master’s degree from Goldsmiths College, London.
2001
Master’s degree from the École Nationale Supérieure des Beaux-Arts in Paris.
1998
Anderson is admitted to the École Nationale Supérieure des Beaux-Arts in Paris thanks to her painting work. However, a few months later, she abandons painting to experiment with video and creates a youth diary based on her memories.
1992
Asperger tests.
1989
As the World Wide Web develops, Anderson begins to collect electronic devices, used technological objects, and circuit boards with which she develops strong bonds.
1985
Fascination for computers and telescopes.
1984
Anderson starts painting actively dissenting from everything the Western way of thinking teaches.
1980
At the ateliers for children in Créteil, Anderson makes the same painting every Wednesday not for people but for each object or space around her.
1977
Alice spends every weekend in the forest at her grandmother’s house in the centre of France and makes friends with several trees and a small river.
1972
Born in Alfortville, Val de Marne, France.