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PERFORMATIVE DRAWINGS
PERFORMATIVE SCULPTURES
PERFORMATIVE PAINTINGS
FR
En reliant poétiquement technologie, écologie et états modifiés de conscience, Anderson explore de nouveaux espaces mentaux dans ses performances — des 'hyper-espaces' où, à l'instar des cultures autochtones qui perçoivent une essence animée dans toute chose et une dimension supérieure de la matière, il devient possible de restaurer un lien profond avec les innombrables présences qui nous entourent.
La réflexion d'Anderson se situe à la croisée des travaux du futuriste Ray Kurzweil sur l'avènement de l'IA générale (attendue d'ici 2029), de la vision de l'environnementaliste Glenn Albrecht sur la transition vers le Symbiocène—réconciliant humains et nature—et des théories de la physicienne Karen Barad sur l'intra-activité inhérente à la matière même des éléments de l’univers.
Malgré leur apparente immatérialité, les technologies modernes reposent fondamentalement sur des matières premières extraites de la Terre. C'est en réponse à ce profond lien terrestre que depuis quinze ans, Anderson sculpte et peint avec des objets technologiques existants, développant une pratique unique 'd'éveil' (awareness). Elle renoue avec les éléments fondamentaux des machines— comme le silicium et les terres rares, composés d'atomes et d'électrons—et s'engage dans un dialogue spirituel avec ces entités.
Dans son processus, Anderson applique de la peinture liquide sur des outils électroniques pour les libérer de leur fonctionnalité première. Guidée par une respiration hyperventilée, elle entre dans des états de transe. Objets, machines, circuits imprimés et structures internes d’appareils inscrivent leur empruntes sur toile lors de danses intuitives, donnant lieu à des séries de peintures telles que « HUMAN-NON HUMAN BODIES », « TECHNOLOGICAL DANCES », « DIGITAL GODDESSES » et « DATA DANCES ».
Après avoir été imprimés sur la toile, ces objets du Technocène sont assemblés et entourés de fil de couleur cuivre pour devenir des sculptures. Ce processus de cristallisation fait appel à un matériau écologique symbolisant le cuivre, représentant à la fois les connexions neuronales et technologiques. À travers ces gestes méditatifs, Anderson tisse et mémorise sa relation avec ces êtres non-humains. Les machines se voient guéries (healing) et transformées en « MACHINES SPIRITUELLES » (une référence au livre de Kurzweil de 1999).
Cette démarche ouvre un espace de réflexion sur la façon dont l'évolution technologique et le monde naturel coexisteront dans la prochaine ère.
EN
By poetically merging technology, ecology, and expanded consciousness, Anderson explores new mental spaces in her performances—'hyper-spaces' where, much like in Indigenous cultures that perceive an animated essence in everything and a higher dimension of matter, it becomes possible to restore a deep connection with all entities surrounding us.
Anderson's reflection sits at the crossroads of futurist Ray Kurzweil's works on the advent of general AI (expected by 2029), environmentalist Glenn Albrecht's vision of transitioning to a Symbiocene—reconciling humans and nature—and physicist Karen Barad's theories on the intra-activity inherent in the very matter that constitutes the elements of the universe.
Despite their apparent immateriality, modern technologies fundamentally rely on raw materials extracted from the Earth. In response to this profound terrestrial connection, Anderson has been sculpting and painting with existing technological objects for fifteen years, developing a unique practice of 'awareness'. She reconnects with the fundamental elements of machines—such as silicon and rare earth elements, composed of atoms and electrons—and engages in a spiritual dialogue with these entities.”
In a ritual process, Anderson applies liquid paint to electronic tools to liberate them from their primary functionality. Guided by hyperventilated breathing, she enters trance states. Objects, machines, printed circuits, and internal device structures are imprinted on canvas through intuitive dances, resulting in painting series such as 'HUMAN-NONHUMAN BODIES', 'TECHNOLOGICAL DANCES', 'DIGITAL GODDESSES', and 'DATA DANCES'.
Once embodied onto canvas, these Technocene objects are assembled and encircled with copper-colored wire to become sculptures. This crystallization process calls upon an eco-friendly material symbolizing copper, representing both neuronal and technological connections. Through these meditative gestures, Anderson weaves and memorizes her relationship with non-humans. The machines are healed and transformed into 'SPIRITUAL MACHINES' (a reference to Kurzweil's 1999 book).
This approach opens a space for reflection on how technological evolution and the natural world will coexist in the coming era.
Reine Okuliar (Art Historian and Curator), Nicky (Crassula Ovata Plant), and Anderson (Artist) in discussion @ Tate Modern’s summer events to envision an ‘Ancestral Future’.
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